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user:anonymous
{div {@ style="text-align:center; font:bold 3em georgia; text-shadow:0 0 8px black; color:#fff;"} chiffrer ses rêves} {div {@ style="text-align:center; font:italic 0.8em georgia; color:red;"} conférence/débat du 19/06/2014 à 19h | l'Atelier d'Urbanisme, Perpignan {br} [[reves]] | [[reves_1]] | [[reves_2]] | [[reves_3]] } {div {@ style="position:fixed; top:5px; left:5px; white-space:pre; color:#aaa; font-size:0.6em"} http://marty.alain.free.fr/confs {div {@ style="color:red"} {b 1) l'architecture en pratique} 1.1) sous les images les chiffres 1.2) chère architecture 1.3) architecture à 3 temps 1.4) première conclusion } {b 2) des ouvrages et des lots} 2.1) le concept 2.1.1) par lots 2.1.2) par ouvrages 2.1.3) le tableur 2.2) un exemple simple 2.2.1) le temps du dessin 2D 2.2.2) le temps de la 3D 2.2.3) le temps de l'estimation 2.2.4) exploitation du DQE {b 3) liste d'ouvrages en pratique} 3.1) hlm/fpa 3.2) palazzo 3.3) nyls 3.4) ksoa 3.5) conclusion } _h1 1) {span {@ style="font-size:0.99em"}l'architecture en pratique} {div {@ style="float:left; margin:0 50px 0 20px;"}{show {@ src="data/reves/appel_offre.png" height="160" width="400" title=""}}} _p Le {b Descriptif Estimatif Quantitatif} ({b DQE}) joue un rôle fondamental dans l'acte de bâtir. Il est d'ailleurs la pièce maîtresse des marchés, appelant en pièces annexes les documents graphiques (2D, 3D) qui ont permis de l'engendrer. Dans cette page seront donnés quelques rappels sur le travail de l'architecte et sur la nécessaire réflexion à porter sur la structure même du {b DQE}, afin d'en faire un outil même d'{b aide à la conception}. {div {@ style="clear:both"}} _h2 1.1) sous les images les chiffres _p Dès la première image du projet dans la tête, le premier trait de crayon sur le papier (ou le premier glissé de souris sur l'écran), le premier coup de cutter dans un morceau de polystyrène (ou de modèle 3D), se pose la question de sa {b faisabilité}. Quelles sont les dimensions du bâtiment, comment va-t-on le construire, {b combien va-t-il couter} ? _h6 Comment chiffrer quelque chose qui reste à concevoir ? _p Comment savoir ce que coute ce que l'on est en train de concevoir à partir d'une feuille blanche, dès les premiers traits ? Comment chiffrer ce qui n'existe pas encore ? On devine bien pourquoi, contrairement à l'architecte, le moindre cuisiniste est capable de sortir en une heure l'image 3D de votre future cuisine accompagnée d'un descritptif-quantitatif-estimatif complet et prêt à signer : son travail consiste à choisir à l'intérieur d'un ensemble {b fini et pré-défini} de composants et d'assemblages existants, parfaitement répertoriés, calibrés et chiffrés. A l'opposé, l'architecte est confronté à un choix {b quasi-infini} de composants élémentaires qui peuvent être assemblés suivant une {b infinité} de combinaisons, rendant impossible toute finalisation immédiate. Et c'est valable pour les petits comme pour les gros chantiers, petite maison, hangar, usine ou théâtre. {u Même Jean Nouvel et Franck O'Ghery bricolent} ! L'architecture reste un {b artisanat}. Et les outils informatiques n'y changent pas grand chose ! _h6 La CAO peut-elle répondre ? _p Un architecte conçoit des espaces 3D. Mais dans la démarche classique l'objet réel 3D produit n'existe qu'au terme d'un long travail cyclique sur de nombreuses vues en 2D et des chiffrages de plus en plus fouillés. Ce n'est que rarement le point de départ dont tout le reste peut découler par simple extraction logique, comme semblent souvent le supposer les vendeurs d'environnements basés sur la manipulation directe d'objets 3D. Les approches traditionnelles en CAO appliquées à la conception architecturale confortent les architectes dans l'idée que l'essentiel de leur travail réside dans la conception des espaces, et que la mise au point du dossier des pièces graphiques et écrites est l'affaire de "sous-traitants" : aux dessinateurs d'habiller les plans, aux métreurs de chiffrer le projet, ... en attendant que l'ordinateur se charge de tout cela. _h6 Qu'en est-il en réalité ? _p La réalité de la pratique quotidienne est quelque peu différente : c'est en fait le dossier de {b pièces graphiques et écrites} qui est le lieu essentiel de la {b conception}, le support de la {b communication} des informations concernant le projet, et enfin la base de la {b réalisation} de l'ouvrage. C'est le lieu réel où l'architecte travaille de longs moments et non un simple passage technico-administratif entre l'idée et la réalisation. _p Mais à quoi sert donc un architecte, et que fait-il vraiment ? _h2 1.2) chère architecture ! {div {@ style="float:left; margin:10px;"}{show {@ src="data/reves/1D/archi_courbe_lite.jpg" height="180" width="600" title="L'essentiel est là : le coût total du bâtiment passe par un minimum correspondant au temps optimum consacré à l'étude."}}} _p {b Les architectes ont la réputation d'être chers} ! Ils se font cher payer pour des études génératrices de surcoûts. Et l'on ne parle pas des architectes incapables et/ou des voyous, il y en a ! Au delà des architectes, c'est la {b fonction architecturale} elle-même qui est très souvent {b mise en question}. _p Il se trouve qu'une analyse, (visible ici : [[l'architecte et les coûts|?view=couts]]), très simple comparable à celle qui est communément faite dans le monde de l'industrie permet d'arriver à une conclusion tout à fait opposée. Cette analyse met en évidence de façon quantifiée les {b relations} entre les {b coûts de l'étude, les coûts de la construction et le coût total de l'opération} - le seul intéressant le maître de l'ouvrage, pour arriver à cette conclusion : {blockquote _p On est en droit de dire que pour le maître de l'ouvrage, {b les études sont un réel facteur d'optimisation des ressources et d'économies "nobles"} [...] La fonction architecturale prend là tout son sens et ne peut être aussi facilement évacuée. _p Quant aux {b architectes} qui se présentent comme "compétents, indépendants et responsables" et qui ont naturellement vocation à réaliser ces études, {b aucune équation ne pourra prouver qu'ils sont les plus compétents}, les mieux placés, les plus motivés, et il en existera toujours qui ne feront rien de bon avec les honoraires qui leur auront été attribués. _p Mais il reste une certitude : 1) {b ne pas investir ce qu'il faut} dans une étude sérieuse avant de construire et 2) {b choisir d'éviter les seules personnes qui mettent en avant l'importance de la fonction architecturale}, sont un bon moyen pour augmenter le coût total du programme. _p Et l'on ne parle pas de la qualité architecturale qui relève d'un autre débat ... } _h2 1.3) architecture à 3 temps _p Un architecte "{b ça fait des plans}" ! Non, les choses sont un peu plus compliquées ! Son intervention en tant que {b maître d'oeuvre} dans l'acte de construire s'inscrit dans {b trois phases majeures} en relation étroite avec deux classes d'intervenants : le {b maître de l'ouvrage} et {b le(s) maître(s) de chantier}. {show {@ src="data/reves/1D/missions.jpg" height="400" width="600" title=""}} {blockquote {dl {dt 1) Phase I Conception des ouvrages {dd pendant cette phase la relation importante se passe entre le maître de l'ouvrage et le maître de l'oeuvre (architecte) ; dans l'idéal les constructeurs n'interviennent pas, le maître de l'oeuvre est censé connaître les contraintes techniques et financières qu'il affrontera en phase II. _ul la tache du maître de l'oeuvre est de réaliser une synthèse du programme défini par le maître de l'ouvrage et de proposer une réponse architecturale, _ul La définition des documents élaborés pendant cette phase doit être suffisante pour {u localiser les ouvrages dans l'espace et en donner une première approche descriptive quantifiée ({b DQE})}, _ul cette phase se termine quand sont obtenues les diverses autorisations exigées. }}} {dl {dt Phase II Coordination des taches : {dd pendant cette phase la relation importante se passe entre le maître de l'oeuvre (architecte) et le(s) futurs constructeurs (maîtres de chantier) ; dans l'idéal le maître de l'ouvrage n'intervient pas, les questions sont techniques et il est entendu que les réponses doivent être en accord avec les résultats de la phase I. _ul la tache du maître de l'oeuvre (architecte) est de préciser les choix techniques dans le respect des documents établis pendant la phase I et de rechercher le(s) constructeurs, _ul la définition des documents élaborés pendant cette phase doit être suffisante pour {u créer les conditions d'une consultation du ou des constructeur(s)} susceptible d'aboutir a des offres en accord avec le programme. _ul cette phase se termine au moment de la passation des marchés. _ul Le {b DQE} est une pièce essentielle. }}} {dl {dt Phase III Gestion des différences : {dd pendant cette phase la relation importante se passe entre le(s) constructeurs (maîtres de chantier) et le maître de l'ouvrage ; dans l'idéal l'intervention du maître de l'oeuvre est inutile (tout est dit et on fait ce qui est dit), mais dans la réalité c'est tout le contraire (tout n'est pas dit ou compris et le jeu se fait sur les différences). _ul la tache du maître de l'oeuvre (architecte) est d'analyser la conformité entre le projet et l'exécution et de proposer des choix en fonction des différences constatées entre le projet et l'exécution, _ul la définition des documents élaborés pendant cette phase doit être suffisante pour {u assurer la description et le contrôle des différences constatées} entre les ouvrages prévus et les ouvrages effectivement réalisés jusqu'à leur réception. Le {b DQE} est une pièce essentielle. _ul cette phase se termine à la réception définitive des ouvrages. }}} } _h2 1.4) première conclusion _p Si les documents graphiques sont l'indispensable point d'appui à la conception architecturale, le {b DQE} apparaît rapidement comme le {b véritable fil conducteur}, l'{b évaluateur indispensable} de la réponse apportée par le projet au programme. Il est {b partie intégrante de la conception architecturale}, bien au-delà du simple aspect technico-administratif qu'on lui attribue souvent. De ce fait, c'est un travail qui a vocation à rester {b sous la maîtrise} de l'architecte. Toute délégation à un tiers (métreur, BET, ...), quelle que soient ses qualités, écarte définitivement l'architecte de la maîtrise de ce qui sera effectivement réalisé. De nos jours, il n'est pas rare de voir la mission de l'architecte limitée à la phase études préliminaires, aux images du projet, à la consultation des diverses autorités, au rôle de porteur de dossier. {b Les choses sérieuses se feront sans lui}. _p Il faut avouer que, tel qu'il est habituellement pratiqué, le {b DQE} est presque toujours vécu par les architectes comme un moment {b pénible, stressant, sans valeur ajoutée}. "{i Vivement que d'autres s'en chargent et occupons-nous de conception pure !}" Dans ce qui suit, je souhaite démontrer que {b le DQE peut être abordé de façon plus sereine}, en continuité totale avec la conception graphique si prisée par les architectes. _p Il suffira d'oublier un temps les {b horribles} CCAP, CCTP et autres documents tentant de décrire par {b LOTS} les travaux à réaliser, et de construire le {b DQE} sur la structure d'une {b Liste d'Ouvrages} qui constituera le {b fil conducteur} depuis l'esquisse jusqu'à la remise des clés. C'est l'objet de la [[section suivante|?view=reves_2]]...